« Un responsable américain – ainsi que deux autres responsables du renseignement – a déclaré qu’Israël était derrière l’attaque contre le scientifique », a rapporté vendredi le New York Times.

«On ne savait pas à quel point les États-Unis étaient au courant de l’opération à l’avance, mais les deux pays sont les plus proches alliés et partagent depuis longtemps des renseignements sur l’Iran», a-t-il ajouté.

Fakhrizadeh, 59 ans, avait été visé vendredi dans une attaque à plusieurs volets impliquant au moins une explosion et un petit feu par un certain nombre d’assaillants dans la ville d’Absard du comté de Damavand, province de Téhéran.

L’attaque visait le véhicule transportant Fakhrizadeh, qui dirigeait l’Organisation pour l’innovation et la recherche défensive (SPND) du ministère iranien de la Défense, a indiqué l’agence de presse Fars.

Le ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a fermement condamné l’attaque terroriste, affirmant qu’il y avait des «indications sérieuses» du rôle du régime israélien dans l’assassinat de Fakhrizadeh, professeur de physique à l’université Imam Hussein de Téhéran.

«Les terroristes ont assassiné un éminent scientifique iranien aujourd’hui. Cette lâcheté – avec de sérieuses indications du rôle israélien – montre un bellicisme désespéré des auteurs », a-t-il déclaré dans un tweet.

Le haut diplomate iranien a appelé la communauté internationale, en particulier l’Union européenne, à «mettre fin à leur honteux double standard et à condamner cet acte de terreur d’État».

Le nom de Fakhrizadeh a été mentionné à plusieurs reprises dans une présentation en 2018 du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, au cours de laquelle il a répété des affirmations sans fondement sur le programme nucléaire iranien.

Netanyahu a décrit le scientifique comme le directeur du programme nucléaire iranien et a menacé: « Souvenez-vous de ce nom, Fakhrizadeh. »

Le régime de Tel Aviv a tenté à plusieurs reprises ces dernières années de mettre un frein aux activités nucléaires pacifiques de Téhéran.

Le New York Times a résumé le «message effrayant» que les «responsables américains» voulaient envoyer aux meilleurs scientifiques iraniens avec l’assassinat de Fakhrizadeh: «Si nous pouvons l’avoir, nous pouvons vous avoir aussi.»

Le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitry Polyanskiy, a tweeté: «C’est une analyse révélatrice de @nytimes reflétant la volonté de l’establishment américain de donner son feu vert aux assassinats politiques extraterritoriaux. Pas une chose à se vanter pour un pays démocratique! #Iran #Fakhrizadeh. «