«L’aéroport international de Sana’a est une installation civile. Il est hors service en raison du blocus aérien et a été bombardé à plusieurs reprises. De nouvelles frappes aériennes contre le site pourraient être expliquées comme un échec et une confusion complets de la coalition d’agression », a écrit le négociateur en chef et porte-parole d’Ansarullah, Mohammed Abdul-Salam, dans un article publié vendredi sur sa page Twitter officielle.

Ces remarques sont intervenues quelques heures après que des avions de combat saoudiens aient mené une frappe aérienne contre l’aéroport. Il n’y a eu aucun rapport immédiat sur l’étendue des dommages causés.

Des groupes humanitaires internationaux ont déjà censuré le blocus aérien saoudien du Yémen et la fermeture de l’aéroport de Sanaa, la capitale du pays ravagé par la guerre, affirmant que la mesure avait empêché des milliers de civils malades de se rendre à l’étranger pour des soins médicaux urgents.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés et la Coopérative d’assistance et de secours partout (CARE) ont déclaré en août de l’année dernière que la suspension des services à l’aéroport international de Sana’a équivalait à une «condamnation à mort» pour de nombreux Yéménites malades.

Ils ont appelé les parties belligérantes du Yémen à parvenir à un accord pour la réouverture de l’aéroport aux vols commerciaux afin «d’alléger les souffrances humanitaires causées par la fermeture».

Un haut responsable d’Ansarullah et un envoyé de l’ONU discutent des efforts de paix au Yémen

Par ailleurs, le président du Conseil politique suprême du Yémen, Mahdi al-Mashat, et l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, ont discuté des efforts de paix au Yémen lors d’une réunion vendredi.

Mashat a souligné la nécessité de mesures humanitaires et économiques concrètes comme condition préalable au succès de tout pourparlers de paix.

Il a également salué les efforts de l’envoyé de l’ONU, soulignant qu’Ansarullah soutient toute initiative qui sauvegarde les pleins droits du peuple yéménite et contribue au succès d’un processus de paix souhaité au Yémen.

L’Arabie saoudite et un certain nombre de ses alliés régionaux ont lancé la guerre contre le Yémen en mars 2015, dans le but de ramener au pouvoir le gouvernement de l’ancien président Abd Rabbuh Mansur Hadi et d’écraser le mouvement populaire Ansarullah.

L’ACLED (Armed Conflict Location and Event Data Project), une organisation à but non lucratif de recherche sur les conflits, estime que la guerre a fait plus de 100 000 morts.

Le mouvement Houthi Ansarullah, soutenu par les forces armées, a défendu le Yémen contre l’alliance dirigée par l’Arabie saoudite, empêchant les agresseurs de réaliser les objectifs de la guerre atroce.