Des sources gouvernementales ont déclaré au site d’information chilien Ex-Ante que le président avait décidé de ne pas voir l’ambassadeur « parce qu’aujourd’hui est un jour très sensible en raison de la mort d’un mineur dans la bande de Gaza ».

En fait, l’adolescent palestinien en question a été tué par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie, et non à Gaza. Le Palestinien tué est un garçon de 17 ans et il a été abattu dans la tête par une balle israélienne lors d’un raid dans le village de Kufr Dan, à l’ouest de la ville occupée de Jénine, en Cisjordanie, jeudi matin.

Le gouvernement chilien a déclaré que la présentation des lettres diplomatiques avait été reportée à octobre et a nié qu’il s’agissait d’un affront à « Israël ».

L’envoyé israélien était déjà au palais présidentiel pour leur rencontre prévue avec Boric, lorsque la ministre chilienne des Affaires étrangères, Antonia Urrejola, l’a informé que ses lettres de créance ne seraient pas acceptées ce jour-là.

Boric, qui est devenu président l’année dernière, est connu pour être très critique envers « Israël » et partisan du boycott des marchandises provenant des colonies israéliennes illégales.

De plus, il a soutenu une fois un projet de loi rédigé au Congrès national du Chili. Le projet de loi proposait un boycott des produits israéliens provenant des colonies illégales de Cisjordanie occupée, de la partie orientale de Jérusalem occupée et des hauteurs du Golan occupées par Israël.

En 2019, la communauté juive du Chili a envoyé à Boric un pot de miel pour Rosh Hashana. Boric a répondu sur Twitter : « La communauté juive m’a donné du miel pour souligner son engagement envers une société plus tolérante, solidaire et respectueuse. Je vous remercie pour cette démarche, mais vous pouvez commencer par exiger qu’Israël restitue le territoire palestinien qu’il occupe illégalement.