Le régime nigérian transfère Sheikh Zakzaky et son épouse, dans une prison «délabrée»

Le régime nigérian transfère Sheikh Zakzaky et son épouse, dans une prison «délabrée»

Le régime nigérian transfère Sheikh Zakzaky et son épouse, dans une prison «délabrée»
08 décembre 2019

Les autorités nigérianes ont transférées le haut dignitaire religieux chiite, Sheikh Ibrahim Zakzaky, et sa femme dans une prison délabrée, où de nombreux détenus sont jusqu’à présent décédés faute de soins médicaux. Le régime nigérian transfère Sheikh Zakzaky et son épouse

Une Haute Cour a ordonné jeudi au Département des services d’État de transférer le religieux et sa femme, Zinat, au centre correctionnel de l’État de Kaduna, au nord-ouest du pays.

Le cheikh Zakzaky, qui est au milieu de la soixantaine, a perdu la vue de son œil gauche lors d’un raid en 2015 par les forces de sécurité, qui a fait plus de 300 morts parmi ses partisans et 3 de ses fils. Sa femme a également été gravement blessée lors du raid.

Depuis lors, il est détenu avec sa femme et un grand nombre de ses partisans.

Des membres du Mouvement islamique au Nigeria (MIN) ont déclaré jeudi que toute tentative de transporter le couple ailleurs que dans un hôpital les mettrait en danger.

Le MIN a décrit cette décision comme une tentative « malicieuse » du gouvernement d’humilier « notre chef, Cheikh Ibrahim Zakzaky, et de le soumettre à de nouvelles difficultés ».

Le régime nigérian transfère Sheikh Zakzaky et son épouse, dans une prison délabréeLe MIN a déclaré que les installations de la prison centrale de Kaduna sont délabrées.

Le groupe a déclaré qu’il s’agissait de la même prison où certains survivants du raid de décembre 2015 ont péri en raison d’un manque de soins médicaux.

« Il ne peut donc jamais se substituer à un établissement médical adéquatement meublé et capable de répondre à leurs besoins médicaux urgents », a indiqué le groupe dans un communiqué.

Il a déclaré qu’en les envoyant dans cette prison, le gouvernement avait « choisi une voie de déshonneur et de honte en accusant le cheikh et sa femme d’avoir aidé et encouragé des infractions présumées qu’ils ne pouvaient pas prouver devant la même cour contre des centaines de ses partisans ».

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